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Ego Sum Qui Sum

Ego Sum Qui Sum
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20 février 2008

Post5

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Composer sa vie comme un opéra tragique.
En quatre ou cinq actes, aucun entracte.
Avec toujours le même refrain.


Solitudo

Etre héroïne que l'isolement desespère
Une femme au maintien digne, au visage accablé
Voix profonde pour exprimer situation condamnée


Solitudo

Ses compagnons de scène jouant ses amants
La quittant galamment, ils reviendront demain
Mais aucune compassion dans les airs fredonnés
Ils ont leur vie ces acteurs là, et bien remplie

Solitudo

Comme Madame Butterfly, n'éprouver aucune rancoeur
Juste être la tragédienne qui dans ses nombreuses cantates
Exhibe au public alléché ses horribles peines de coeur.

Solitudo

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7 février 2008

Post4

Princesse

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Du haut de mon Donjon, là où je peux toucher le ciel en levant la main,
Je me morfonds de mon Preux Chevalier, parti à l'aube de mes 15 printemps.

Les années ont passées, immuables, et pourtant chaque matin, je me parais comme une Reine,
Taffetas ivoire, rubans ambrés dans mon obscure chevelure, bas en satin, et quelques dentelles pour la séduction finale.

Aujourd'hui, les rides sont apparues, mes sourires ne sont plus innocents, mon regard s'est terni, je m'impatiente!
J'entends les ragots de mes gens, on me dit Folle, Desespérée.
Je ne suis qu'Amoureuse!

Je guette inlassablement le moment où j'entendrais le tumulte des sabots dans la cour du Chateau, et je verrai enfin Mon Doux Prince apparaître devant mes yeux effarés.

Qu'il me chante à nouveau larmoyantes cantilènes, qu'il tienne ma main contre son coeur, qu'il pose sur mes lèvres un baiser ému.
Passer mes doigts sur sa nuque, compter les cicatrices, écouter ses aventures dans de lointains pays, où les populations barbares ont honni notre Dieu, et qu'il me fasse l'Amour!

Oui l'Amour! Comme il me le chantait, tels Tristan et Yseult, vivant de caresses, de baisers, luttant contre tous, et qui clamaient :"
"Plus fort que la mort, l'Amour".

Mais il est temps, je n'ai que trop langui de votre retour mon Aimé.
C'est sur ces coussins de velours brodés, qui devaient accueillir notre première étreinte que la Mort vient me prendre...à votre place.

6 février 2008

post3

Li(T)s Moi

Lara_Drawing_001_by_enchantedeathfairySous la couette blanche et volumineuse je m'éveille
Et soupire!

Le soleil déjà haut me chatouille de ses rayons, je m'étire
Et soupire!

Mon bustier de dentelles noire et blanche me colle à la peau, j'ai chaud
Et soupire!

Ta place à mes côtés est déjà froide, je tremble de ce manque
Et soupire!

Ma main ne trouve pas mon gilet de cashemire, j'ai froid
Et soupire!

Mes pieds nus s'agitent dans le lit, je m'amuse, je ris
Et soupire!

Mais voilà que j'entends un bruit, la porte claque, je souris
Et soupire!

Tu es là, dans la chambre, à me contempler avec Amour
Et soupirS..........

5 février 2008

Post1

Sens(urés)

6127900_lgSang dessus-dessous s'affole sous vos saphistes baisers.

Encensez moi donc, doux Damoiseau!

Mélodie merveilleuse des soupirs saccadés entre nos lèvres ouvertes et humides.
Embrassez ma bouche aux bords ourlés.

Perversité de votre langue acérée sur un bouton dardé. Coquin, pas si bien caché que ça!

Caressez mon cul, et le bousculer à la cadence de quelques claques.

Voulez-vous flaner sur mes flancs offerts?
Poser caresses avec tendresse mais hardiesse?!

C'est aussi ça, faire l'Amour!
Suivez donc ma main, le chemin vous est montré.....

Sous-entendus des sons qui naissent de ma plume,
En quelques allitérations je vous ai séduit,
Et sur une assonnance, vous avez jouit!


5 février 2008

Post2

Jezabel

Un voile léger, laissant transparaitre sa nudité.
Première provocation.

Chevelure rousse, cascade de feu, peau laiteuse et moue rieuse.
Des seins lourds, fermes, aux aréoles rosés.
Un ventre à peine bombé, des hanches faites pour enfanter.
Aux chevilles de la danseuse, des grelots d'argent et d'or.

Au rythme des cithares et des tambourins son corps se met en branle.
Ses mains graciles s'élèvent vers les hauts plafonds incrustés de pierres précieuses.
Ses hanches, tanguent et roulent sous l'impétueuse musique.
Son visage, yeux à demi-clos, bouche entr'ouverte miment l'extase amoureuse.

Dans un ultime sursaut, elle se jette à terre et reste là, immobile sur les épais tapis Persans.
Sous ses pourpres voilages, L'Emir et sa Cour apercoivent le souffle saccadé de la charmeuse effrontée.


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